Qu'est qui nous retient? Même la roue tourne et revient Bloqué à croire que deux "tu auras" est mieux que un "tient" Y'a de tout dans le paysage mais ils continuent à nous dévisager La haine comme héritage et j'ai pas d'mots assez fort pour l'imager Même s'ils nous mettent à part, on s'lève pas comme Rosa Parks Le monde change, oui mais dans le mauvais sens Certains se dirigent vers les flammes, sourire aux lèvres avec un bidon d'essence Ici-bas, t'étais comme son frère, une fois en haut, tu n'seras plus qu'une connaissance Cesse de courir à ta perte, si tu veux que sa marche frérot, n'attends pas la chance Assis sur mon bidon d'essence, y'a d'l'étincelle dans l'air L'explosion sera immense Vas-y, dis-moi à quoi tu penses, fais-je partis de tes rêves? Sais-tu mon existence? L'Amérique, la télé, ces pitres à l'Élysée Le travesti n'est qu'un père de famille déguisé Amnésique, tu n'as plus de souvenir du lycée Quarante piges, il ne te reste qu'à braquer l'épicier J'sais qu'c'est con, mais tu perds ton time Tu détestes le monde de peur qu'on t'aime La tempe face au calibre, tu pleurs ton père Tu vis sous cocaïne, tu meurs à la Kurt Cobain Le vent souffle sur la ville Les rats prennent la fuite avant que ne coule le navire Dans le gouffre on navigue On a traîné dans la boue, la misère, on la bouffe, on la chie Serais-je libre ou bien serais-je riche? La politique nous anesthésie l'esprit Cerné par les cow-boys, cerné par l'insomnie On n'est pas leurs cobayes, arrêtons les singeries Ils nous prennent pour des fous à lier Parfois même disent qu'on est bon à rien Ils mettront ton enfant dans un foyer Et tu sais pertinemment que tu n'y pourras rien Nos soucis prennent de l'épaisseur On maigrit sous antidépresseurs Habitués à morfler La seringue près des veines, peu importe le risque d'O.D Dans les bras de Morphée Mes rêves ont les mêmes thèmes, sous les torrents j'irai voguer J'en ai déjà trop fais C'est toujours les mêmes scènes et les chutes me font plus marrer On se sent plus tomber L'amour invite la haine dans des sous de types endiablé Ici tout ne tourne plus rond, assez oui assez Des hommes se jettent sous les ponts, l'avenir est tracé Devine qui tient le bâton et qui est sous les cartons Gros, ici, c'est l'hécatombe quand les catacombes dévoileront leurs tombes J'vois la guerre depuis ma fenêtre, le sang a taché mes verres Pitoyable depuis le silex, fausse impression de se l'mettre Complexé par un mal-être, voilà dans quoi on va se perdre Que dieu pardonne nos réflexes mais pour le reste je m'inquiète