Frimas rigide, colosse immonde d'acier Aux goules livides aux visages émaciés Faix sans limite pour des hères encore embrassés Par la vision du beau séculaire et sacré J'exècre cette masse, aux formes absurdes, insensées Ces chimères futiles, armées sans âmes, enragées J'abhorre ce golem, où rien ne peut être effacé Qui détruit l'essence et atrophie la pensée J'exècre J'abhorre Ces êtres Leur corps Mon cœur explose à la vision de mers enragées Ou pour ces vagues de jades sous le nacre d'alcôves consacrées Les airains résonnent pour ces pleines à peine ombragées Et pour ce dôme laiteux parfois à peine azuré Mais ce vertige amer Pris dans ces griffes aux serres ébréchées Où la volupté étouffe, où les corps sont broyés Sans limite, ces colosses sont invoqués Pour détruire l'Homme, le vider, l'empiler à jamais J'exècre J'abhorre Leurs peines Leurs sorts Souvenir d'Éden, vestige de l'Homme, l'esprit s'égrène et puis la mort