Plus aucune ambition sauf la vérité à pic Plus aucune envie de sons sauf ceux des aspics Dresseur d'ouroboros, alambic de venins amers, Votre douleur est ma récompense, l'oreiller doux sur lequel Je transpire à mort Perdu au milieu du monde qui crépite de piercings, de selfies, de chiites "Dieu en Wifi? T'as pas le code?" Non, t'as pas le code, J'ai beau me pencher à la fenêtre ça capte mal, Sauter dans le vide: ça capte mal! Tout est drôle, ta rébellion est monnayable, ta religion est un marché Ton absolu est abordable: pour trente deniers je l'ai acheté... Confettis de chair, dansez, tournez jusqu'au sol sale. J'avoue: "Il vous a rêvés, il vous a aimés, il vous a même copiés mais qu'est ce que vous l'avez déçu. Il l'avait senti quand il vous a vu avec vos rires et vos gros culs que c'était foutu. Le folklore vous a tués. Vampirisés, utilisés vous avez encore ri mais il vous marchait dessus. Vaporisés, javellisés, on ne se verra plus. Le confort vous a tué." Singes épileptiques, vous m'avez vaincu J'applaudis en léchant sur vos lianes détendues tout ce qui vous reste De sang, de liquides génitaux. Vous gentils clowns acrobates, gauche! droite! culbuto! Je dépose mon front d'ivoire devant vos temples baudruches Un aiguillon dans chaque main, la trahison comme dernière passion Sourire à la bouche faire exploser la ruche Par coeur. Je renie tout. Je vous laisse tout Et seules resteront les révélations divines, Les lames chauffées à blanc Et les prières nu en hurlant de l'ermite dans une course Hystériques sur les grandes orgues ou chaque note De la gamme est une marche vers Dieu.