Son corps... Son corps est une île Une île qui fascine Aux quatre coins du continent Cette île... Cette île paraît-il Quand elle se dessine Au beau milieu de l'océan C'est comme... C'est comme un nouveau monde En une seule seconde On oublie nos vies d'avant Ceux qui se lancent à l'assaut de son cœur Sont pourtant bien vaillants Mais élancés sans sonder ses faveurs S'écrasent bien souvent Le soir Sur son rivage On ramasse les restes de quelques naufrages C'est vrai l'espoir D'une vie meilleure Ne s'embrasse pas sans un bouquet de fleurs Un soir... Un soir l'île entière Aperçut, au large, un petit bateau approcher Il filait... Filait sans peine Embrassant les vagues Impatient de la rencontrer Ses voiles... Ses voiles étaient pleines Pour elle de poèmes que les oiseaux rapportaient Et lancé seul à l'assaut de son cœur L'île écouta son chant Et amusée de toutes ses douceurs Le prit dans son courant Le soir Sur son rivage Il s'avança seul au milieu des naufrages Emporté par l'espoir D'une vie meilleure Les bras remplis de quelques bouquets de fleurs Il se posa sur elle