J'aime l'avril et l'eau, l'arc-en-ciel et la lune J'aime tout ce qui change et qui trompe et qui fuit Mon rire est inconstant autant que la fortune Et je mens, car je suis la fille de la nuit La nuit me fut toujours magnifique et clémente J'appris d'elle les noirs chemins où l'on peut fuir Elle amortit le bruit de mes pas sur la menthe Où l'ombre est douce autant qu'un léger souvenir La nuit me fut toujours magnifique et clémente J'appris d'elle les noirs chemins où l'on peut fuir Elle amortit le bruit de mes pas sur la menthe Où l'ombre est douce autant qu'un léger souvenir Et la nuit reconnaît en moi sa fille tendre Elle me fait venir dans les bois endormis Et me donne l'ouïe exquise pour entendre Comme en un songe aigu, les pas des ennemis La nuit me fut toujours magnifique et clémente J'appris d'elle les noirs chemins où l'on peut fuir Elle amortit le bruit de mes pas sur la menthe Où l'ombre est douce autant qu'un léger souvenir La nuit me fut toujours magnifique et clémente J'appris d'elle les noirs chemins où l'on peut fuir Elle amortit le bruit de mes pas sur la menthe Où l'ombre est douce autant qu'un léger souvenir Où l'ombre est douce autant qu'un léger souvenir La fille de la nuit