C'est fou comme on peut faire de bruit Avec une langue bien pendue Jusqu'à s'inventer des amis Que l'on n'a même jamais vus Je me méfie de ces bavards Des rapporteurs de confidences Qui pour se faire mousser un soir Peuvent récrire l'histoire de France Voilà pourquoi j'ne perds jamais Une bonne occasion de me taire Je laisse les pies jacasser Parler à tort et à travers Dans le vacarme assourdissant Du verbe haut, du verbe fort Je sais, la parole est d'argent Mais pour moi le silence est d'or Pour le plaisir de s'exprimer Combien d'opinions sans cerveau Combien d'avis mal éclairés Nous refont le monde au bistrot J'ai comme une infinie tendresse Pour les taiseux, pour les discrets Leurs non-dits sont pleins de sagesse Qu'il faut apprendre à écouter J'aime la pudeur de ces silences Qui parlent mieux qu'un long discours C'est juste une question de confiance Les mots parfois nous jouent des tours Plutôt qu'insulter l'avenir Qu'on soit en bande ou qu'on soit seul Surtout si l'on n'a rien à dire Il faut savoir fermer sa gueule J'aime la pudeur de ces silences Qui parlent mieux qu'un long discours C'est juste une question de confiance Les mots parfois nous jouent des tours Plutôt qu'insulter l'avenir Qu'on soit en bande ou qu'on soit seul Surtout si l'on n'a rien à dire Voilà pourquoi j'ne perds jamais Une bonne occasion de me taire Je laisse parler les perroquets Et tout répéter de travers Dans le vacarme assourdissant Du verbe haut, du verbe fort Je sais, la parole est d'argent Mais pour moi le silence est d'or