Oui, chez moi les jours se suivent et se ressemblent Comme beaucoup de jeunes Africains Jai l'impression que mon avenir se trouve derrière moi Encore un autre jour, oui aujourd'hui je fais mon sac Ma décision est prise Plutôt la mort dans la mer, que la honte devant ma mère Une mère qui toutes ces années s'est saignée pour un fils Aujourd'hui à peine capable, ne fout rien dans le quartier Encore un autre jour Comme sera ameriya zehouta lampedusa De toutes les façons je suis un cabri mort chez moi Plutôt la mort dans la mer, que la honte devant ma mère Ma décision est prise, je m'en vais (je m'en vais) J'aurais préféré gérer ma terre Mon départ est amer Je pleure la famille j'embrasse une dernière fois ma mère Me voilà dans une embarcation de fortune j'suis crispé Personne se parle, les regards sont voilés Loin des miens pour rejoindre leldorado l'occident Je risque la mort mais ma famille a besoin d'argent La peur m'envahit la mer s'agite Une prière que Dieu nous fasse sunnites Je sais que l'Afrique a besoin de moi Mais mes proches comptent sur moi Mais apparemment labas on ne veut pas de moi Le rêve brisé entre quatre murs, lampedusa Dans le passé c'était l'homme blanc qui nous envoyait de force À Babylone (à Babylone) Aujourd'hui qu'ils n'ont plus besoin de nous, c'est nous qui voulons aller là-bas Plutôt la mort dans la mer, que la honte devant ma mère Ma décision est prise, je m'en vais (je m'en vais) Abdosemalhe, ameriya zehouta ou lampedusa De toutes les façons je suis un cabri mort chez moi Cabri mort chez moi Le soleil va se lever, il faut que ça change Il faut que nous changions les choses Le soleil va se lever, il faut que ça change Il faut que nous changions les choses Non, je reste oui, je reste, parce qu'on ne peut pas tous partie (non, non) (Tous partir) sinon qui va construire notre Africa Sinon qui va construire notre Africa (qui va construire notre Africa?) Sinon qui va construire notre Africa Sinon qui va construire notre Africa Le soleil va se lever, il faut que ça change Il faut que nous changions les choses Non, je reste, oui, je reste (oui) parce qu'on ne peut pas tous partie (tous partie) Je possède ma liberté, je reste pour construire mon Africa