Je suis fou Comment j'ai pu oublier ça? Je suis fou J'aurais jamais dû te créer T'es en train de flipper là Dis-moi la vérité Je passe mon temps à m'éviter Pourquoi? Parce que j'ai peur Ok, mais peur de quoi? Dans ta prison le silence cause entre ton coeur et ta raison La peur est devenue ta maison où toutes les portes sont closes Combien d'années d'écriture à gratter sur tous les murs J'ai gravé No Futur et aggravé nos sutures Dans nos yeux morts quelques typhons, giflons le sort encore un peu Crois-tu encore que ça ira mieux à deux sur le dos d'un griffon? Il est temps de fermer les yeux, qu'ils retiennent ton blaz' Car au milieu de tout ces naz' je me sens comme un demi Dieu J'ai toujours été en deuil, j'ai passé 10 ans à croupir Et toi impuissant accroupi, à me guetter d'un oeil J'ai écris tes meilleurs textes et tu prétends faire de l'art? (Mais putain ferme là!) J'ai bien compris que ça te vexe Tu trembles et tu rougis quand j'arrive dans les parages Mais crois-moi je te ferai barrage jusqu'à la dernière bougie Tu cherches juste à t'en tirer, à t'en briser les vertèbres Crois-tu qu'une lueur suffirait à faire fondre les ténèbres? J'aimerais être contemporain autant qu'intemporel Moi j'aurais tout fait pour elle mais j'étouffais pour rien Que des putains et des trainées Non j'ai rimé par amour Non t'as trimé comme toujours Ouais mais rien que tu m'as freiné James t'es un chien effrayé Mais c'est toi qui me fais vriller Tu peux toujours prier crier mais t'es pas prêt de briller Tu pensais m'émouvoir, t'as passé ta vie à fuir Tu m'a nourri à ne plus pouvoir, j'ai le pouvoir de te détruire Tu crois que tu reviens de loin? Tu frimes tu joues les rois Mais tu la ramènes beaucoup moins quand je rime face à toi Tu parles encore de faire le bien mais moi j'y crois plus trop Ton stylo bave toujours moins que tous les rats dans ton dos Je hais tous tes poèmes, je suis aussi dur que la vie que tu mènes Derrière des murs de chair humaine on s'évade rarement de soi-même Alors ne me parle pas d'amour, sans moi tu passerais pas l'hiver Il serait temps que tu me libères pour qu'on puisse voir enfin le jour Le monde tournera sans toi James, pourquoi t'obstiner? Avec le temps on t'oubliera comme l'histoire de George Stinney Tu ne sais plus qui tu es, de nous deux qui est le vrai toi? Tu as tellement douté de moi que tu ne sais plus qui tuer Dans tes rares nuits suicidaires, quand personne était là pour toi Moi je te retenais le bras et tu fais comme si j'existais pas Je vis de haine et d'infortune et si je te fais tellement de peine Joue-moi sonate au clair de lune, un archet le long des veines Dans ta prison le silence cause entre ton coeur et ta raison Je suis devenu ta maison où toutes les portes sont closes C'est pas les murs qui t'ont bloqué, la réalité est plus dure Depuis toujours tu cherches une clé à une porte sans serrure C'est pas les murs qui t'ont bloqué, la réalité est plus dure Depuis toujours tu cherches une clé à une porte sans serrure Est-ce que tu m'entends hein? Est-ce que tu vas nous laisser sortir? Tu peux toujours courir Et si c'était toi la clé? Et si c'était moi la clé? Dans ta prison le silence cause entre ton coeur et ta raison Je suis devenu ta maison où toutes les portes sont closes Où toutes les portes sont closes