Des fois on pleure par maladresse On a du mal se trouver Quand j'dis trouver j'parle pas d'adresse Où on te livre en jours ouvrés Dans nos têtes c'est Bagdad Dans nos cœurs c'est Gettysburg On te calcule en partage On est froid comme des icebergs On aime seulement par intérêt On s'attache pour faire comme les autres On lit seulement sur internet, On tue nos semblables comme les orques On s'écoute pas puis on suppose, On se déteste aussitôt Et puis de toute façon c'qu'on aime On le consommera en surdose On agit seul, puis on accuse, On bouffe d'la merde et on la cuisine Et vu du ciel comme Yann Arthus Là où l'on vit à bien l'air paisible Mais ce qu'on en fait pue la mort En vrai j'ai honte mais j'œuvre à ça Le temps ne fait rien à l'affaire Comme dans la chanson d'Georges Brassens Ceux qui s'aiment bien trop se déchirent Ceux qui se déchirent sont mauvais On n'fait que des copiés collés Personne ne nous laisse innover On dort pour un tiers de nos vie Les deux autres on d'mande du repos On réfléchit qu'en statistiques On a juste des cœurs de robots, yeah Des fois on s'aime par accident On a du mal à se comprendre On trouve la lumière assis dans l'noir On choisit pas l'chemin qu'on prend La vie vole quelques âmes hélas On pleure des gens qui n'existent plus On voit plus bien ceux qui sont là On voit trop ceux qui sont mal vu Nos cerveaux font des erreurs bêtes Qu'on a du mal à reconnaître Si les casiers vierges font la liste Des crimes qu'ils auraient pu commettre Est ce que les prisons sont remplies Seulement par ceux qui le méritent? Est-ce que les erreurs judiciaires Flagrantes sont juste en Amérique? On s'préoccupe que de nous même On essaie d'être un peu moins triste On avance que lorsqu'on nous pousse On s'comporte comme des roues motrices On passe à côté de nos vies et On fait de nos gosses des clones Comme s'ils devaient rattraper c'qu'on a foiré On en fait des tonnes On fait des décomptes sans arrêt pour chaque événement de nos vies On fait des guerres mais sans armées On s'tire dessus comme des novices On s'lève pour des patrons ingrats On fout des réveils bien trop tôt On compte c'qui nous appartiendra On a juste des cœurs de robots