Rappelle-toi de ce vieux roi déchu dans son royaume dégénéré Et de sa cour trainant son crâne dans les jardins, illuminée Par les yeux de la reine en sanglot, cachée en haut de la colline Elle prit la fuite, anonyme en assemblant un vieux rafiot Elle navigua, durant des lunes, sur le tissu des océans Pêchant les grenadiers fantômes et leurs arêtes de diamant Elle s'oublia dans les tempêtes, vendit son âme à des murènes Se battant contre des sirènes, auprès des navires de pirates Demi-déesse des quatre vents, adoptée par tous les dieux sombres Elle échoua sur une terre pure, vierge et inconnue des Hommes Elle s'autoproclama la reine, nouvelle de ce territoire nu Dressant son armée d'écumeurs au rythme des meurtres et du chahut La reine démon du Morimondo La reine démon du Morimondo Elle invoqua la pluie de braise, habillant chaque graine de poussière Puis les lacs en ébullition fondait les récifs comme le glaçon La reine dans son palais de flamme nommait l'orage comme émissaire Pour qu'il transporte et sans frontière, l'horreur aux dix mille horizons Mais dans les grottes encore indemnes, nait en secret la résistance Menée par cinq mille éléphants, armés de courage et de transe Ils ont enfilé leurs armures conçues en os de braconniers Imploré les esprits du vent, de la montagne et des marées Les éléphants du Morimondo Les éléphants du Morimondo ♪ Et aux prières des éléphants, répondent les grands corbeaux de Lune L'armée des bandits cormorans et des vautours mangeurs d'écume Les nuées d'anaconda volant, les ours de la plaine Ezebrune Les millions de sauterelles carnivores, les loups aux mâchoires enclumes Les veuves noires, les panthères blanches, les fées du pays d'Orévance Les lynx palmés, les lions larsens, les grands gibbons souffleurs d'abeilles La horde des bisons souterrains et les moustiques de 4m20 Les chiens savants chasseurs de vagues, les derniers elfes du Gandrague La bataille du Morimondo La bataille du Morimondo ♪ Les affrontements durèrent de printemps emportant nombreuses vies Le vent transporte encore aujourd'hui, les vibrations d'antan On dit que les marées avalèrent, l'ensemble du pays Et qu'au fin fond d'une mer aride, prospère un royaume d'éléphants