Lève la tête, vise la cime Elle est belle cette montagne, elle t'éveille, elle t'emmène Tout en haut l'objectif, et son trésor de paix Un lingot dans chaque pas, une pièce d'or dans chaque goutte Qui déferle sur ta peau, océan du désir Gare aux pierres qui roulent Aux mirages, aux rapaces Gare à toi, surtout, car le mur que tu coules Pour détenir ton courage est un empire friable Ne grimpe pas trop vite, ne saute pas les étapes Hiberne tes tempêtes, pèle la neige À ton sang de guerrier, chaud comme le volcan Vole comme l'épervier mais c'est au fond du refuge Que tu trouveras la clé, tes compagnons de cordée Le vin chaud dans l'amphore, la flamme dans l'marc de café Le cauchemar du piolet dans ta chair Ou le rêve de cette fleur plantée au sommet Après ton sommeil Car après ce sommet Enfin arrivé au col de ta passion Embrasse l'edelweiss comme la braise baise le charbon Alors là-haut tout s'éclaire, la vue est infinie Elle déborde d'horizon, de montagnes à gravir Au loin les éclairs, l'orage est imprécis On dit qu'il gagne une montagne comme l'on gagne une loterie Tant pis pour les climats et l'assaut des orages S'ils s'abattent sur toi, pousse la porte du refuge Alors là-haut tout s'éclaire, la vue est infinie Elle déborde d'horizon, de montagnes à gravir Au loin les éclairs, l'orage est imprécis On dit qu'il gagne une montagne comme l'on gagne une loterie Tant pis pour les climats et l'assaut des orages S'ils s'abattent sur toi, pousse la porte du refuge Nantes, merci pour votre accueil Tchao