J'ai vu ma ville comme je te vois J'ai vu ma ville partir en vrilles J'ai vu ma ville partir en friches J'ai vu ma ville comme je te vois Même si je sais que tu t'en fiches Que c'est pas ta ville à la finale Que je ferais mieux de me faire la main Même si je sais que tu t'en fiches Je vois ma ville, portes clouées Maisons à vendre, abandonnées Les canapés sur le trottoir Où quelques vieux viennent s'assoir Je sens ma ville comme un amant Trompé par un riche imbécile Je sens ma ville comme un aimant Ça me rend fou, presque débile Y a la mort qui nous fait du charme Et puis ils ont sorti les armes, les armes ♪ Je traverse ma ville à perdre haleine J'ai l'impression qu'elle raccourcit Que l'amour rôde sans merci Est-ce de l'amour, ou de la haine? Les enfants jouent à se braquer Les écoles à des kilomètres On comprend mieux pourquoi les maîtres Ne fréquentent plus nos quartiers Une jolie fille, un mur en briques Des kilomètres de voie ferrée Les rues ne sont plus éclairées Rien d'autre à faire que du trafic Je vois ma ville comme un amant Trompé par un riche imbécile Je vois ma ville comme un aimant Ça me rend fou, presque débile Y a la mort qui nous fait du charme Et puis ils ont sorti les armes ♪ On entend parler la Calabre De Palerme, et de Napoli Brune aux yeux verts sous le ciel gris Et la démarche qui se cabre La Méditerranée est là Glacée dans son cadre de fer De Rome jusqu'à Casablanca Ils se partagent la poussière Ils réinventent leur soleil Leur musique et leurs habitudes Leurs couleurs, leurs piments pareil Pour éviter la solitude, la solitude Je sens ma ville comme un amant Trompé par un riche imbécile Je sens ma ville comme un aimant Ça me rend fou, presque débile Je sens ma ville comme un amant Trompé par un riche imbécile Je sens ma ville comme un aimant Ça me rend fou, presque débile ♪ Je sens ma ville comme un amant Trompé par un riche imbécile Je sens ma ville comme un aimant Ça me rend fou presque débile Y a la mort qui nous fait du charme Et puis ils ont sorti les armes, les armes