Connaissez-vous l'île Au cœur de la ville Où tout est tranquille Éternellement L'ombre souveraine En silence y traîne Comme une sirène Avec son amant La Seine profonde Dans ses bras de blonde Au milieu du monde L'enserre en rêvant Enfants fous et tendres Ou flâneurs de cendres Venez-y entendre Comment meurt le vent ♪ La nuit s'y allonge Tout doucement ronge Ses ongles ses songes Tandis que chantant Un air dans le noir Est venu s'asseoir Au fond des mémoires Pour passer le temps Et le vers qu'il scande L'amour qu'il demande Le ciel le lui rende Bat comme le sang Est-ce une fenêtre Qui s'ouvre et peut-être On va reconnaître Au pas le passant ♪ Est-ce Baudelaire Ou Nerval, un air Qui jadis dut plaire À d'anciens échos Vienne le jour blême Montrant qui l'on aime Rendre son poème À Francis Carco