La mélancolie habite au rez-de-chaussée De ton corps embarrassé et te ralentit le pas Le ciel est si bas qu'il encrasse le pavé Toi, toujours à côté, c'est ton ombre que tu nettoies Une petite pluie, sous ton chapeau, arrose tes pensées Tes pensées perdues, des souv'nirs, des herbes folles Tellement mauvais à l'école que t'aurais pu dev'nir flic Et rater ta vie, plus tu balaies ton passé Et plus ça sent l'ammoniac, l'intérieur javellisé Une petite pluie, sous ton chapeau, arrose tes pensées Tes pensées trempées, même quand il ne pleut pas Tu traverses à petits pas les saisons toutes pareilles C'est déjà juillet, toi toujours à côté, tu ne vois Que le noir profond du corbeau sous le soleil Une petite pluie, sous ton chapeau, arrose tes pensées Tes pensées voûtées sous les arbres qui se touchent Sous les arceaux, des baisers qui ne vont plus à ta bouche C'est déjà l'été, tu laisses pourrir l'amour Tu passes à côté du jour, c'est pas la nuit, c'est les mouches Une petite pluie, sous ton chapeau, arrose tes pensées Une petite pluie, sous ton chapeau, arrose tes pensées