Première nausée au grand matin des vivants À l'ombre du livre, la lumière et le sang Les chemins portent la foule, la prière mal-pieuse Les besaces voraces, les chasses pieuses ♪ Seconde larme au grand jour d'une peine à jouir Et mourir encore en la vue des mauvais rires Le sot sacrement, le saint regard à l'arrière Le bouc s'exprime, s'aime et récolte sa terre Et l'on dit de moi, et je dis de moi (et l'on dit de moi, et je dis de moi) "Je suis Légion, je porte fenaison" (je porte fenaison) Et l'on dit de moi, et je dis de moi (et l'on dit de moi, et je dis de moi) "La brise en lisière, et les blés vocifèrent" Et le fardeau m'écrase Et la procession m'épuise Et les saisons m'envasent Et le trépas m'enlise Troisième blessure au grand soir des imbéciles À penser la foi chienne comme la sienne docile L'étendard infâme, vérité dite haute Mais se cueille tout en bas, curieuse faute ♪ Dernière affligeance à la grande nuit des cuistres Se croire en chemin, clouer les rêches épîtres Les nations imbues en la peste d'elles-mêmes Je les vois bien enlévrées d'une morve vilaine Et l'on dit de moi, et je dis de moi (et l'on dit de moi, et je dis de moi) "Je suis Légion, je porte fenaison" (je porte fenaison) Et l'on dit de moi, et je dis de moi (et l'on dit de moi, et je dis de moi) "La brise en lisière, et les blés vocifèrent" Et le fardeau m'écrase Et la procession m'épuise Et les saisons m'envasent Et le trépas m'enlise