J'aimerais tant te parler tendre Un soir d'hiver au coin d'un feu Te dire des mots à pierre fendre À fendre la banquise des yeux J'aimerais tant tendre la perche D'un grand sourire radieux Prendre le temps de dire "Je t'aime" Arrêter les courses et les jeux Dans le silence Dans le silence J'aimerais te faire douze doudouces À douze heures douze et pourquoi pas Treize doucouces à treize heure treize Blotti tendrement dans tes bras Il n'y a jamais d'overdose Pour les doudouces, enfin je crois L'amour est une énergie douce Qui réchauffe tant haut que bas Dans le silence Dans le silence Il fait froid, ce serait bon se fendre D'un baiser tendre, même de deux Enfin se fondre et se confondre Et n'être qu'un bien qu'étant deux Se perdre dans l'espace immense Oiseau léger au gré du vent Perdre doucement connaissance Naître à nous-mêmes en même temps Dans le silence Dans le silence J'aurais tant aimé lire les lignes Subtiles de tes blanches mains Pêcheur d'amour, tendre ma ligne Pour te faire mordre mes lèvres au moins Oui, j'aurais tant aimé descendre Au plus secret de tes jardins Écouter le vent dans les branches De tes longs cheveux châtains Dans le silence Dans le silence Mais je n'ai pas dû tant t'attendre Tu m'as pris au piège amoureux Et c'est moi qui me suis fait prendre Aux appeaux si beaux de tes yeux Et tel est pris qui croyait prendre J'étais seul et nous voilà deux Je n'ai rien perdu pour attendre Le temps est venu d'être heureux Dans le silence Dans le silence