Le vent souffle sur la plaine Il a emporté les armes L'souffre a laissé place au pollen Mais rôdent les cris du vacarme Y aurait pu y avoir du soleil C'était l'printemps, selon Nivelle C'était l'été selon la haine Les calendes, c'est pas leur domaine Alors là-dessus j'rejoins Prévert L'temps des cerises, ce que ça vaut Quand la chair est tombée par terre Démerde-toi avec les noyaux Sous mes pieds, le sol se dérobe J'le sens couler sous mes sandales C'est le sang chaud comme une étole Que porte l'herbe après la bataille C'était pour pas que je m'endorme Sous la chaleur de quelques larmes Mais pour que jamais ne s'envole Ma colère, mon Général Alors là-dessus, j'rejoins Prévert L'temps des cerises, ce que ça vaut Quand la chair est tombée par terre Démerde-toi avec les noyaux Vous pouvez bien rire de mes vers Narguant l'enfant qui s'éveille Mais c'étaient les fruits de la Terre Et je conchie votre sommeil Craignez les oiseaux en colère Qui viendront hanter vos tombeaux Pour protester contre les guerres Qu'ont dépouillé les branches trop tôt Alors là-dessus j'rejoins Prévert L'temps des cerises, ce que ça vaut Quand la chair est tombée par terre Démerde-toi avec les moineaux Ces dames ont un chemin qui mène À la mort pour des clafoutis Imagine la tronche des gamelles Gare aux quenottes, plantez les petits Aujourd'hui c'est plus votre problème Aujourd'hui c'est plus votre pays Et c'est plus ce con de Nivelle Mais d'autres noms sonnent l'hallali Alors là-dessus j'rejoins Prévert L'temps des cerises, ce que ça vaut Quand la chair est tombée par terre Démerde-toi avec les noyaux Le vent a soufflé sur la haine Il a emporté les larmes Et la souffrance sur d'autres plaines Malgré les cris, ils ne désarment