Personne ne vivait avec moi Dans le p'tit bachelor dans ma tête Personne pour me dire "grouille-toi Laisse-toi pas traîner comme une bête" J'avais un peu baissé les bras Laissé aller comme un bien-être C'est p't-être pour ça qu'ça f'sait des mois Qu'ça avait l'air d'un lendemain de fête Mes pensées passaient pas ben drette Dans l'cadre de porte de mon esprit J'les cachais avec des p'tites frettes J'les empilais en d'sous du lit Un jour, il n'y eut plus d'place nulle part Dans mon pauvre petit cervelet J'ai pensé Si j'vire tout ça d'bord Ça va p't-être sortir de biais Ça va p't-être sortir de biais Avec ma méfiance maladive Envers toute aide scientifique J'ai eu l'idée intempestive De mener ma propre clinique Par un beau soir de perséides J'suis parti tout seul comme un con Marcher pieds nus dans l'sable humide Avec une poignée d'champignons Avec une poignée d'champignons Et là, bien sûr, pour obéir Aux littéraires impératifs Je fus saisi par un fou rire Aussi soudain qu'excessif Je me suis tourné face au vent J'ai couru en battant des ailes Volé avec mes frères goélands Jusqu'à la butte des demoiselles Jusqu'à la butte des demoiselles Je me suis réveillé confus Au beau milieu d'un champ de foin En train d'me faire manger tout cru Par les mouches et les maringouins Je n'ai reçu pour me guérir Aucune réponse à mes questions Mais la thérapie par le rire C'est la meilleure des prescriptions C'est la meilleure des prescriptions