Oui la tentation était telle Que la vie semblait aussi fade sans elle J'attendais une étincelle Un appel, que faire Je ne connaissais d'elle qu'une silhouette Si frêle Une imprenable citadelle Si belle Au bureau dans les couloirs, des yeux au pieds Bonjour bonsoir J'aurais rêvé hiberner dans son tiroir Comme un lézard Chez moi dans ma tête tout seul J'entendais son rire tous les soirs Son odeur volait, me hanter au plumard Bizarre, là devant la machine à café Il arrivait parfois qu'on soit tout à coté Mais si je la voyais de loin Je rebroussais chemin Oui la tentation était telle Que la vie semblait aussi fade sans elle J'attendais une étincelle Un appel, cette tentation était telle Qu'à tout, à tout, j'étais prêt Mais comment faire quand comme moi On est niais Tous les jours à gamberger de la cave au grenier Chercher la phrase clé qui va ouvrir la vanne à des mots énamourés Égorger ma timidité jusqu'à ce qu'elle soit exsangue, ou me rende ma langue La tentation était telle que je la maudissais Mais la tentation, une question, la tentation était-elle assez gigantesque Pour arriver enfin à lui dire que je l'aimais Oui, la tentation était telle que la vie semblait aussi fade sans elle J'attendais une étincelle Un appel, Un matin elle s'est penché vers moi Elle m'a dit mais pour quelles raisons, on n'se parle pas Peut-être ne m'aimes-tu pas Pourquoi, pourquoi elle a dit ça Du coup, j'ai senti le long de mon corps un émoi Mais pas celui prévu depuis des mois Plutôt un immense désarroi Elle avait cassé le rêve, en fait je ne l'aimais pas