C'est l'absence d'emblée Tous ces mots, ces morts, ces amours Éternels et de tous les jours Toutes ces nuits pelletées dans la fosse Pour combler L'absence d'emblée Cachée, sourde, bouche bée Pour la dire, faudra s'échapper Se renverser, se répandre Ou c'est parti pour rester Mais tu craques, tu crépites Un feu dans l'cockpit Clos comme des huîtres La parole perle à nos vitres Suce ce suc vite, c'est la substantifique moelle De moi le mâle en mal d'un mal épidémique Je suis l'absence d'emblée Un semblant de présence me l'a révélée Ce cancer, cette béance Qu'aucun scanner peut surprendre L'inconscient qui commande L'absence d'emblée Ensemble ou séparés Seuls ou rassemblés C'est un défaut de présence partagé Passé sous silence, parti pour rester Mais tu craques, tu crépites Un feu dans l'cockpit Clos comme des huîtres La parole perle à nos vitres Suce ce suc vite, c'est la substantifique moelle De moi le mâle en mal d'un mal épidémique C'est l'absence d'emblée Tous ces mots, ces morts, ces amours Éternels et de tous les jours Toutes ces nuits pelletées dans la fosse Pour combler L'absence d'emblée Un défaut de naissance Bouche cousue, yeux retournés Mais des trous du nez s'exhale une initiale fumée Présence indéniable, irrémédiablement cachée? Non, tu craques, tu crépites Un feu dans l'cockpit Clos comme des huîtres La parole perle à nos vitres Suce ce suc vite, c'est la substantifique moelle De moi le mâle en mal d'un bien maléfique C'est l'absence d'emblée Tous ces mots, ces morts, ces amours Éternels et de tous les jours Toutes ces nuits pelletées dans la fosse Pour combler L'absence d'emblée Cachée, sourde, bouche bée Pour la dire, faut s'échapper Se renverser, se répandre Car nous sommes arrivés à ce qui commence