J'aimerais la vie des gens qui louent des petits lofts à Barcelone Que les nuages partent en vacances, que le bonheur vienne m'harceler Paris m'attriste, quand vient l'hiver elle me regarde chelou Mes yeux se ferment lorsque les bars s'allument et que je m'égare solo Mais rien ne bouge, la nuit fixe les ombres et jaunit les ongles L'hiver est la prison des gens qu'ont pas de jolie maison Quitter l'Europe un beau matin pour la Polynésie, picoler, rigoler Mirer le ciel et ses déclinaisons Oui j'aimerais passer la vie comme un candidat libre Goûter le ciel, et le sud et les cubas libre La lumière ne vole pas qu'au-dessus du Tout-Paris Je suis lassé d'être déprimé, de vivre la nuit d'écouter Vivaldi Donc je fuis l'averse, jaloux de ceux qui s'aiment à l'ammoniaque Pour qui tout est simple, qui le matin se réveillent sans mal au crâne Sur le départ je m'évade et m'envole laissant mon anorak Parler la langue de la joie et de l'amour en disant un mot de chaque J'aimerais la vie des gens qui vivent et qui s'en félicitent Se lever le matin, faire l'amour, mater du Fellini Poser mes pieds dans l'eau, mes yeux dans la mer Egée Entendre la voix de celle que j'aime me dire j'me plais ici J'envie la vie des gens qui m'envient tout là-bas Moi je veux nager dans les eaux claires de l'Océanie Ici le bitume engloutit mes traces de pas Et les gratte-ciels ressemblent à des tsunamis J'envie la vie des gens qui m'envient tout là-bas Moi je veux nager dans les eaux claires de l'Océanie Ici le bitume engloutit mes traces de pas Et les gratte-ciels ressemblent à des tsunamis J'aimerais la vie des chiens qui font la sieste à l'ombre en plein été Courir et déchirer mon pantalon de laine épaisse Gratter sous la routine des jours vides amers et secs Découvrir la quiétude, enfin la caresser Je veux narrer les rêves les plus élégants Au creux d'oreilles éléphantes Aux cœurs les plus délaissés Nettoyer mes sens, noircis par les rues sombres De la ville en éruption et ses regards intéressés J'aimerais la vie des amoureux qui se bécotent sur les bancs publics Se désirer partout, s'arrêter derrière un virage Sentir enfin les fleurs qui parsèment sa tunique Sillonner les ruelles orangées des vieux villages Le jaune et le vert et le bleu Lancer mon grappin au fond du ciel Mes doigts peureux dans un pot de miel Finir sa nuit sur un banc de sable, seul Regarder l'océan battre des cils J'aimerais la vie des gens qui vivent et qui s'en félicitent Se lever le matin, faire l'amour, mater du Fellini Poser mes pieds dans l'eau, mes yeux dans la mer Egée Entendre la voix de celle que j'aime me dire "j'me plais ici" J'envie la vie des gens qui m'envient tout là-bas Moi je veux nager dans les eaux claires de l'Océanie Ici le bitume engloutit mes traces de pas Et les gratte-ciels ressemblent à des tsunamis J'envie la vie des gens qui m'envient tout là-bas Moi je veux nager dans les eaux claires de l'Océanie Ici le bitume engloutit mes traces de pas Et les gratte-ciels ressemblent à des tsunamis