Sur des routes nationales Allant de villes inconnues En campagnes idéales Où l'on n'était jamais venus Dans notre petit camion On ne fait jamais que passer Dans toutes ces belles régions Car on est toujours pressés Pauvres de nous n'avons pas le temps De nous arrêter un moment Parler avec les habitants Et prendre un peu de leur accent À longueur de kilomètres Le nez collé à la fenêtre En attendant le plein d'essence Qui va nous faire des vacances Où est le temps des troubadours Allant à pied par les chemins Dans des costumes de velours Flûtes et luths à la main L'âme légère et bucolique Allant de comtés en duchés Porter poèmes et musique Contre la table et le coucher Qui peut me dire à quoi ça sert De faire tout ce long chemin Mais venue l'heure du concert Parfois ça tape dans les mains Pour ce tout petit moment On ferait le tour du monde Et rien ne paraît plus charmant Que la galère qui vagabonde Le rideau tombe et c'est fini On redevient des inconnus Et on remballe les amplis Et on repart comme on est v'nus Guignol est rangé dans la soute Allez Simone en voiture Et on repart sur les routes Vers la prochaine sous-préfecture Où est le temps des troubadours Allant à pied par les chemins Dans des costumes de velours Flûtes et luths à la main L'âme légère et bucolique Allant de comtés en duchés Porter poèmes et musique Contre la table et le coucher Attendant la gloire divine Et les galettes de platine Les groupies à forte poitrine Le jet privé la limousine Les grands concerts sous les bravos Dans des stadiums municipaux L'impresario manteau d'fourrure La villa sur la Côte d'Azur Où est le temps des troubadours Allant à pied par les chemins Dans des costumes de velours Flûtes et luths à la main L'âme légère et bucolique Allant de comtés en duchés Porter poèmes et musique Contre la table et le coucher Où est le temps des troubadours Dans des costumes de velours L'âme légère et bucolique Allant de comtés en duchés Porter poèmes et musique