Dans le calme apparent D'un grand lac au milieu De la forêt qui brule La nouvelle circule Y parait que la vie A trouvé son chemin Dans le silence étrange De l'appartement Entre les fausses alertes Dans la foule qui court Et transforme l'amour En électricité Dans les grands magasins Où l'ennui se maquille Où la peur se déguise Au comptoir éphémère Des nouveaux sacrements Je prends un numéro Et je t'attends Je t'attends Je t'attends Depuis l'an mille-neuf-cent-soixante-et-quelque-chose Que patiente mon cœur ♪ Que mes bras se reposent Me voilà spectateur De la métamorphose ♪ Dans la nuit parenthèse Quand les hommes se taisent Quand dorment les machines Dans la nuit métaphore Où je croise des chats De toutes les couleurs Dans la maison de verre Où monte la colère D'un siècle à peine adulte Dans le triste confort De l'alouette qui dort Et rêve d'un pays Sous le poids de la neige Qui étouffe les cris Écrase la révolte Oui, je courbe le dos Mais aujourd'hui le temps N'est plus mon ennemi Et je t'attends Je t'attends Je t'attends Depuis l'an mille-neuf-cent-soixante-et-quelque-chose Que patiente mon cœur ♪ Que mes bras se reposent Et me voilà spectateur De la métamorphose ♪ Je ne sais pas encore Si tu aimes la pluie Ni comment tu t'appelles Mais je t'attends ici Dans la chambre à l'envers Une voix dans la nuit Montréal en hiver