Sur la mélamine de ma cuisine Sur la mélamine de ma cuisine Du vin d'épicerie pour griser mon ennui Neuf piastres le litre, c'est ça le prix d'ma fuite S'a mélamine de ma cuisine J'entrevois mon cœur en ruines dans une cage de cartilage Entre la boucane et les nuages De deux poumons fumant de rage La vinasse nage dans mon œsophage Pis dans la tranchée d'ma trachée C'est barré par une plaque de plomb forgé qui traverse ma gorge Et m'empêche d'épancher toute parole orale, je ravale J'essaye de parler, mais la corolle d'la fleur du mal se referme J'me renferme, les mots pourrissent Au fond de mon abysse thoracique, en recherche d'ataraxie, mais j'm'intoxique Dans mon esprit, l'ataxie sévit et cède sans préavis Saisie d'impatience, j'nie la science infuse qui m'dicte De le fuser au fusain le dessin d'un demain serein Mais ma désobéissance a choisi l'errance et la scintillance Des lumières flash où je danse Des lumières flash où je danse Dans ma transcendance en transe, je danse, j'danse J'colmate ton col et colle ma langue sur ton cou exsangue J'goûte ton goût, faut que revienne le sens de l'existence J'colmate ton col et colle ma langue sur ton cou exsangue J'goûte ton goût, faut que revienne le sens de l'existence C'est pas l'opium, non, ah c'est pas le rhum C'est pas l'opium, non, c'pas le rhum Non, c'est l'homme, oui, c'est l'homme Dans sa beauté inexorable, son corps semblable à de l'acier inoxydable C'est pas une fable, c't'une source fiable, c'est la fontaine où j'me baigne Et en bonne reine, j'règne maintenant sur ton bas bassin Où j'veux m'immerger mon berger si j'trouve le lit de ton ruisseau Car je suis celle qui ruisselle déjà d'envie en attendant que tu dévales ma ravine, j'devine Ton entendement et pis ta pupille dilatée J'colmate ton col et colle ma langue sur ton cou exsangue J'goûte ton goût, faut que revienne le sens de l'existence J'colmate ton col et colle ma langue sur ton cou exsangue J'goûte ton goût, faut que revienne le sens de l'existence