Pour que tu ne meures pas, j'ai prié jour et nuit Un Dieu que j'ignorais pour qu'il te garde en vie Je priais à genoux pour qu'il te laisse à nous Je faisais les prières que je me récitais Lorsque j'étais enfant, je disais Notre Père, je vous salue Marie Et je cherchais en vain, dans le ciel ici-bas Des instants de répit que je trouvais enfin dans le creux de tes bras Pour que tu restes en vie, j'aurais prié Bouddha Pour que tu ne meures pas, je plongeais mon regard Au plus profond du tien pour soigner ton chagrin J'aurais voulu qu'on m'aide à trouver le remède J'aurais changé l'histoire pour effacer les jours Qui déposaient du noir autour de ton amour, pour en briser le cours J'aurais voulu pouvoir voler à ton secours Pour que tu ne meures pas, j'ai chanté certains soirs Tous les chants de l'espoir que j'écrivais pour toi Et je montais si haut, vers l'infiniment beau Pour pouvoir rapporter un peu d'éternité, à t'offrir en cadeau Quand je t'ouvrais mon cœur en caressant ta peau Comme on touche un trésor, tu te battais si bien, on se sentait si forts J'aurais cherché plus loin pour que tu vives encore Je ne saurai jamais ce qui de tout cela nous a gardé ensemble Du courage de vivre ou du bonheur qui tremble Mais je bénis le ciel de t'avoir épargnée Lorsqu'à la nuit tombée, je t'entends respirer Et je connais le prix de chaque instant de paix Que nous offre aujourd'hui et l'amour qu'il fallait pour que tu restes ici Pour que tu ne meures pas, j'aurais donné ma vie