Tu ne pouvais jamais dormir sans que j'invente pour ton plaisir Des histoires de magiciens qui font tout avec rien Et j'inventais, pour que tu dormes, dans la chambre, les soirs de pluie Des crocodiles en haut-de-forme et des grenouilles en queue-de-pie Et des fées à n'en plus finir, et des fées à n'en plus finir Il y avait la fée aux yeux mauves que l'on regarde et qui se sauve Et la fée des vents de la nuit que l'on appelle mais qui s'enfuit Et puis la fée dans la lagune qui s'amuse à couper la lune En milliers de petits morceaux, et qui les fait danser sur l'eau Et quant à la fée Carabosse, elle t'emportait dans son carrosse Et tu fouettais les cent chevaux jusqu'à la mer au grand galop C'est alors que tu t'endormais, moi, doucement je m'en allais Bercer mon cœur de ton sourire plein de rêves et de souvenirs Et de fées à n'en plus finir, et de fées à n'en plus finir Puis, un jour tu as dû grandir, toutes les fées ont dû partir Avec elles les magiciens qui font tout avec rien Mais depuis, pour que je m'endorme dans la chambre, les soirs de pluie Quand les nuits sont trop monotones, je repense à nos jours enfuis Et les fées à n'en plus finir se rappellent à mon souvenir Il y avait la fée aux yeux mauves que l'on regarde et qui se sauve Et la fée des vents de la nuit que l'on appelle, mais qui s'enfuit Et puis la fée dans la lagune qui s'amuse à couper la lune En milliers de petits morceaux, et qui les fait danser sur l'eau Et quant à fée Carabosse, elle est partie dans son carrosse Elle a fouetté les cent chevaux jusqu'à la mer au grand galop Les enfants, c'est fait pour grandir, pour s'en aller vers l'avenir En laissant derrière eux des rires plein de rêves et de souvenirs Et des fées à n'en plus finir, et des fées à n'en plus finir