Je jetterai bien quelques pierres Même si ce n'est pas bien admis Dans le jardin de Robespierre Qui massacrât tous ses amis Cet impuissant fiévreux et pâle Qui,sous couvert de liberté Créa la solution finale Et génocida la Vendée Et sur Fouchet, massacreur sans vergogne Des lyonnais par paquets de cent Puis qui devînt le chef des cognes D'un corse, devenu puissant Napoléon, ce Bonaparte Qui se l'est joué empereur Puis qui joua l'Europe aux cartes Au gré de sa mauvaise humeur Cueillons des cerises pour la commune Et pour les rêves de Jaurés Des cimetiéres où sous la lune Mon fils on en creuse sans cesse Hélas, des Hitler y'en a plein l'histoire De Néron jusqu'à Pinochet À Staline qui nous fît croire À des lendemains qui chantaient Des Mao, des Savonarole Des Torquemada, des Franco Dés qu'un pékin prend la parole J'en ai des frissons dans le dos J'ajoute messieurs Ford et Rockfeller Ces rois de l'American Way Ces tueurs qui n'en n'ont pas l'air Ces massacreurs d'en temps de paix Je hais la phrase toute faite Cet adage qui prétend que On ne peux pas faire d'omelette Sans briser quelques millions d'oeufs Cueillons des cerises pour la commune Et pour les rêves de Jaurés Pour ces gamins morts pour des prunes Mon fils, de Verdun aux Aurès Bien sûr, à par quelques saints, quelques sages Que de haine que de mépris Le vingtiéme siécle a des plages Où la peur pousse encore des cris Les savants sont les nouveaux prêtres Déjà qu'ils nous ont tué Dieu Ils veulent devenir nos maîtres Au service des gens heureux Cueillons des cerises pour la commune Et pour les rêves de Jaurès Des cimetières où sous la lune Mon fils on en creuse sans cesse Post-scriptum: dans cette missive La liste n'est pas exhaustive