Ils foulent l'argile Au matin d'un monde fantasmé Leurs silhouettes émergent Crénelant l'horizon de figures hostiles Meute absurde, dénuée de raison, en déroute perpétuelle Balbutiant dans la boue dont sont faits mes cauchemars Mémoires de l'instant Décimées par les courants Turpitudes noyées dans l'océan primordial En imminente anoxie Ces masses grotesques, à perte de vue De mon promontoire astral Je contemple leur frénésie primitive Pour les siècles des siècles