(Henri Salvador/Boris Vian) Quand on est tout blasé, quand on a tout usé Le vin, l'amour, les cartes Quand on a perdu l'vice des bisques d'écrevisses Des rillettes de la Sarthe Quand la vue d'un strip-tease, vous fait dire "Quelle bêtise" Vont-ils trouver autre chose Il reste encore un truc qui n'est jamais caduc pour voir la vie en rose Une bonne paire de claques dans la gueule Un bon coup d'savate dans les fesses Un marron sur les mandibules, ça vous fait une deuxième jeunesse Une bonne paire de claques dans la gueule Un direct au creux d'l'estomac Les orteils coincés sous une meule, un coup d'latte en plein tagada Ça enterre tout, la drogue et l'aspirine Les épinards, la chnouf et la Badoit C'est bien plus bath que le foie gras en terrine Car c'est moins cher et ça n'alourdit pas Une bonne paire de claques dans la gueule Et la vie reprend tout son prix Chaque matin comme on se sent seul Claquons-nous la gueule entre amis Quand elle a foutu l'camp en emportant l'argent Et la machine à coudre En vous laissant l'évier plein de vaisselle pas lavée Et le sel dans le sucre en poudre Quand votre meilleur copain téléphone le lendemain En disant 'Viens la reprendre' On ricane et l'on pense, "attends un peu Hortense Qu'est-ce que tu vas prendre?" Une bonne paire de claques dans la gueule Un bon coup de savate dans les fesses Un marron sur les mandibules, ça te fera une deuxième jeunesse Une bonne paire de claques dans la gueule Un direct au creux d'l'estomac Les orteils coincés sous une meule, un coup de pompe en plein tagada Tu t'ennuyais dans ma petite chambre Tu soupirais, tu voulais du nouveau Dorénavant, de Janvier à Décembre Compte sur moi pour t'offrir à gogo Une bonne paire de claques dans la gueule Et ça me consolera, ma chérie Des soirées où tu manœuvrais le rouleau à pâtisserie, tiens, salope!