C'était par un beau vendredi, nous étions partis de l'Espagne
Pour aller en France à Paris sur un grand navire de Bayonne
Nous ne fûmes pas rendus au large que le vent vira sur l'suroît
Il a fallu trimer nos voiles pour se mettre face à ce nordet
C'est qu'il faisait un si grand vent, mon Dieu la si grande tourmente
La moitié de nos gens pleuraient, les autres chantaient des louanges
Les autres chantaient des louanges et priaient Dieu à haute voix
Messieurs, donnez-vous bien de garde que le navire vire en travers
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Nous avons pris un coup de mer sur le pont de notre navire
Les dalles ne pouvant plus fournir, coupons le grand mât, je vous prie
Coupons le grand mât, je vous prie et jetons les canots dehors
Gardons le reste de nos voiles pour ensevelir nos pauvres corps
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Le capitaine s'est avancé, étant le maître du navire
Tant que j'vivrai ou que j'mourrai, mon grand mât sera d'ma compagnie
Courage mes enfants, courage notre navire gouverne bien
Faisons un vœu, je vous en prie, tandis que nous en avons le moyen
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Ils se sont jetés à genoux, priant la divine Marie
Et notre grand saint Nicolas de vouloir nous sauver la vie
Une grande messe, nous ferons dire à notre bon rassemblement
Dans la chapelle de Notre-Dame, nous prierons Dieu avec dévotement
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Qu'en a composé la chanson, c'est le pilote du navire
Il l'a composée tout du long, ah, c'est en traversant ces îles
C'est à vous autres gens de France qui naviguez sur la mer
Naviguez-y avec prudence, surtout dans les temps rudes de l'hiver