Et l'été hisse ses branches Le long de nos mémoires C'est sous ton corps, ta voix Que j'apprends à m'éprendre Je fixe ta peau L'imaginaire qui en sort Faut arriver à se sentir seuls Au milieu de fantômes ♪ Mon Québec est une mine De trésors qu'on ne sait voir De richesses du monde entier Et de mousse caillasseuse sous nos pieds
Je fixe ton corps L'imaginaire qui en ressort Faut arriver à s'aimer Avant de mourir seuls ♪ Ce qui a de plus vivant ici Tu l'as surement volé Entre la femme de pierre Les crevasses à nos tombes Je veux sentir ton hêtre Dans mon sillage à l'automne Mes pensées charbonnées Fais-moi en faire du feu, suffit d'en faire du feu ♪ Et l'été hausse mes branches Le long de ton mémoire Et mon tricot usé Passera sûrement l'hiver Et nos corps changent si vite Sur nos cuisses, les bleus et nuits s'enchaînent Les cours d'eau s'atrophient Laissant sous nos plumes, le gésier implorant
Et l'été brûle tes hanches Et nous offre en miroir Que je pose sur papier Par peur d'y voir plus clair Un semblant d'instant, qu'on aura peut-être oublié Même si on y passe l'hiver Et même notre vie entière