L'horizon et les mots Ont été mon seul refuge depuis qu'j'suis ado Tel que tant d'autres avant moi J'ai soif d'espérance, d'impossible pis d'j'sais pu quoi J'ai des milliers d'visages en tête C'est dommage qu'y ait pas autant de noms d'imprégnés Mais j'suis vidé de tout mon faux Le plus pur laisse ni de traces ni de photos J'retournerai l'hiver prochain à Timmins et à Rouyn Chercher dans solitude c'qui reste de nous J'veux livrer tout c'qui m'reste de vie Ma lâcheté, mon ennui dans l'silence vivant d'Matagami Sans vrai succès, je perds le goût Aux discussions qui s'mènent sans liberté, sans fous J'détourne les yeux du fond des tiens Parce que les miens fuient le doute d'être sans instinct J'retournerai l'hiver prochain à Timmins et à Rouyn Chercher dans l'innommable c'qui reste de nous J'transporterai toute ma vie, mes ancêtres, tous ceux qui s'oublient Dans tout c'qui a d'plus paisible dans un cri Mon âme, au fond, oui, doit résider bien plus au nord que l'Nord J'ai soif d'espérance, d'impossible, d'poésie jamais achevée D'images qui te brûlent la langue jusqu'à c'qu'les mots soient enflammés J'ai soif d'espérance, d'impossible, d'poésie jamais achevée D'images qui te brûlent la langue jusqu'à c'qu'les mots soient enflammés J'ai soif d'espérance, d'impossible, d'une vie jamais achevée D'images qui te brûlent la langue jusqu'à c'qu'les mots soient enflammés J'ai soif d'espérance, d'impossible, d'une vie jamais achevée J'retournerai l'hiver prochain à Timmins et à Rouyn Chercher dans solitude c'qui reste de nous Mon âme, au fond, oui, doit résider bien plus au nord que l'Nord