On ne voit rien. On n'entend rien. On ne sait rien. Droit Devant aveuglément Quand la vie a fini l'ouragan. On a chaque croix dans le sagon.) Dans nos jardins, l'amour s'est noyé par le vin S'est noyé par la vanité. La loi de l'homme souverain Machaka Machaka Ahhah Machaka Machaka Ahhah Machaka On ne voit rien Tout existe dans l'invisible Sous nos visières on ne voit rien. On n'entend rien Oh le tumulte est silencieux Car nous sommes sourds et à la fin On ne sait rien On regrette d'avoir regardé seulement droit devant Au coeur tambour battant, la machine droit devant On se dit que l'on doit puis on oublie ce que l'on croit C'est plutôt que l'on se penche sur le nid de nos détresses Couvant nos instants de tristesse, paranoïa de la paresse. Des millions de naufragers, des millions de funambules A Au crochet de leurs malheurs. Pour mieux jalouser le bonheur. Entre celui qui n'a rien et celui qui veut tout. Lequel des deux est le plus pauvre? C'est la question que je me pose. On ne voit rien Tout existe dans l'invisible, sous nos visières on ne voit rien On n'entend rien Le tumulte est silencieux car nous sommes sourds et à la fin On ne sait rien On regrette d'avoir regardé seulement droit devant Machaka machaka machaka machaka machaka machaka J'ai brisé les roseaux pour dessiner mon sentier Sans le vouloir déraciné l'espoir de ceux qui veulent croire Dehors il y a la nuit, qui me murmure qui je suis Sans être rassurée je ris, sur la corde raide je vis Je ne suis pas encore aveugle, mais pourtant Je ne proteste pas tellement trop souvent Je me laisse porter par le vent Je me laisse porter par le vent Ligotée par derrière, et baillonée par devant Machaka machaka machaka machaka machaka!