Quand le silence est long Quand il s'étire dans le temps Il devient si mince qu'au moindre petit bruit, il casserait J'ai cru m'en sortir Mais tes silences s'étaient glissés en lui J'en brise un, je me retourne et je tombe Nez à nez avec un autre néant Il était toujours là, le silence, c'est mon ombre Alors pour me rappeler que j'étais encore vivant Je crierai tout haut ce qui vit dans ma tête Personne comprendra, je sais Mais peut-être Armé de mon frère, rêvant en couleur Nous brûlerons les feux rouges à cent kilomètres-heure Nous cracherons nos vieux poumons pestifiés Sur les monocles qui les mains désinfectées Écrivent des chansons quétaines et connes Sur la bière, les feux d'camp, pis les soirs avec leurs chums La simplicité, c'est violent sur les bords Quand ta vérité échappe à son radar Parce qu'elle est à la limite du réel Avec les fous et les nombres irrationnels Parce que ta vérité déborde des mots Refroidit les couleurs et contamine l'eau Ta vérité pleure et ne se taira jamais Et ne se taira jamais J'en étais à ces réflexions allant de funeste à tragique Quand je croisai par hasard des champignons magiques Ils étaient là, en banc de trois, affichant leur triptyque, ouais J'en mis un dans ma bouche et soudain le déclic Ils étaient juste assez bleus, juste assez toxiques Pour liquéfier les murs de ma connerie Et ouvrir la fenêtre pour faire entrer la vie