Emmène-moi où tu voudras Mais plus dans mes songes, s'il-te-plaît, laisse-les-moi, laisse-les-moi L'aurore se fait sombre À mes réveils, j'ai la gorge qui se serre, et pourtant J'ai passé le temps du deuil Les bras ouverts à la félicité Le cœur prêt à effeuiller les pétales Mais nulle part, non, nulle part où aller, où me poser ♪ Quel siècle est-il à ta montre? As-tu seulement vu passer mon absence et mes monstres? Saignes-tu encore? Tu parles si peu, ici fais-moi signe au réel J'ai des rêves au bout des doigts Des clefs pour libérer nos vœux secrets Des odes et des symphonies, mais pas l'envie De claquer des doigts pour une autre que toi Laisse-moi mes rêves, laisse-les-moi Retire tes fantômes de mes draps Et disparaît à jamais, à jamais ♪ Évidemment, je me perds À la frontière entre terre et paradis, tu es La lettre perdue De celle qui termine les guerres, perdue au gré du vent, pourtant On peut lire la bonne adresse Tu parles d'ultimatum et de détresse De clef sans serrure, de cœur qui cogne Mais tout ça, oui, tout ça dans les mains de quelqu'un qui ne comprend pas Laisse-moi mes rêves, laisse-les-moi Retire tes fantômes de mes draps Et disparaît à jamais, à jamais