Bien sûr on est emporté par la vie Comme un fétu de paille dans l'infini Et puis l'on est tenté de tout laisser tomber Et de ne plus lever les yeux de sur ses pieds Et puis si par hasard on a la chance De trouver, de tenir l'amour immense Alors on a tendance à oublier, l'ami L'autre qui dort tout seul, dans le froid et l'oubli Je voudrais faire vœu de ne jamais Détourner le regard mais Je sais bien que dans les gares On est toujours trop en retard J'aimerais bien faire valser la misère Jusqu'au bout de l'Univers Jusqu'aux confins du ciel Mais je redescends trop tôt sur terre Alors reprend le train-train quotidien Celui qui vous enveloppe si bien Celui qui peint vos rêves, celui qui fait la trêve Avec la conscience d'Ève et du serpent La banque, la maison, la femme, les enfants Bientôt effaceront tous les relents Relents d'élan de cœur confondant dans un même Caramel écœurant, le diable et le bonheur Je voudrais faire vœu de ne jamais Détourner le regard mais Je sais bien que dans les gares On est toujours trop en retard J'aimerais bien faire valser la misère Jusqu'au bout de l'Univers Jusqu'aux confins du ciel Mais je redescends trop tôt sur terre ♪ Évidement on n'y changerait rien En chantant ou en frappant des deux poings Sur la table de sa salle à manger rococo On risquerait de renverser les verres et l'eau Pourtant si l'on y réfléchissait bien Le bonheur que l'on retient des deux mains Pourrait-il vraiment fuir en tendant comme une fleur Une main au bout d'un bras, vers sa main, vers son bras? Je voudrais faire vœu de ne jamais Détourner le regard mais Je sais bien que dans les gares On est toujours trop en retard J'aimerais bien faire valser la misère Jusqu'au bout de l'Univers Jusqu'aux confins du ciel Mais je redescends trop tôt sur terre