Je porte en moi un abri, un petit abri Une fleur d'insomnie Un abri où on ne meurt jamais Où pleure le vent mauvais de pas être un pays Je porte en moi un abri où la nostalgie engendre L'amour de chaque seconde Un abri d'immenses vagues et montagnes Qui ne font que monter sans creux ni vallées ♪ Je porte en moi un abri où je me cache la nuit Je ferme les yeux et j'écris Je le sens dans mon ventre qui grandit Qui me cherche et me suit comme on suit un ami Je porte en moi un abri où on peut être anormal Sans dormir à l'hôpital Un abri si impossible qu'il m'effraie Et certains soirs, je voudrais l'engloutir dans l'ennui