Au matin une fois funambule de la vie Être enfant dans les champs, avaler de la pluie Insulter les nuages et sauter dans le lac Transporter des mirages jusqu'à percer nos sacs Manger des céréales des toasts des confitures Innocent qu'en ce monde non jamais rien ne dure Traverser les époques entre joies et tristesses Accepter toutes les poques que le temps fait quand il fesse S'égarer dans les rues en cherchant l'autobus Se scratcher les genoux à toujours vouloir être plus S'attacher de tout cœur au vol de son cerf-volant Tout en sachant que bientôt il nous faudra pourtant... Mourir Se trouver intrigué à L'Utopique café Se donner rendez-vous pour apprendre à se coller Savourer les hasards des rencontres du vent Traverser tout Montréal en bicycle en riant Cinéma Excentris tes cheveux détachés M'ont laissé dans l'iris des souvenirs étoilés Se retrouver dans l'appart la voix pleine de larmes L'épée de nos choix déchirant nos charmes Se laisser comme ça les deux cœurs écœurés Se laisser comme tout le monde à la fin de l'été Se sauver loin de toi loin de nous vers ailleurs Et pleurer, oui jusqu'à oublier cette peur... De mourir S'acheter une voiture, devenir parent Aujourd'hui l'épicerie, demain le restaurant Laisser disparaître nos paraîtres pour être Être fou être feu être là être là Être là sans savoir ce que c'est que d'aimer Être là tout entier pour apprendre à quitter Quitter les ciels bleus des longues journées de juillet Quitter l'océan qui savamment nous berçait Quitter la jeunesse au revoir jeunesse Quitter tout pour que tout renaisse Quitter tes yeux, tes hanches et tes reflets d'or Et remercier l'amour de m'avoir appris encore à mour... Rire