Entre les têtes en gigues Et les coeurs à l'âge avare Les jours que je gaspille Ils ne reviendront pas Entre le bonheur des autres Et pis les nuages dans ma cour J'veux pas savoir à qui la faute J'veux juste que ce soit mon tour J'veux de la vie en direct pas juste derrière mes paupières J'veux de la lumière de comète pour réchauffer l'hiver J'veux rire à en pleurer et puis pleurer de rire Me croire arrivé, pour encore repartir J'veux des yeux étincelles, de la musique sur la langue Je veux décorer le réel, pour qu'enfin il me ressemble Puisque le vie nous tue, chaque jour à petite dose Non c'est clair je ne veux plus, de prison monochrome Ouh ouh J'embrasse l'ivresse, sans gêne sur la bouche Et puis je mords le temps qui reste, puisqu'il est à mes trousses Non je n'ai plus peur, des histoires qu'on raconte S'il existe le vrai malheur, qu'il vienne, nous ferons nos comptes J'veux de la peine en dormance et des souvenirs en continus J'veux marcher comme d'autre dansent, me retrouver à corps perdu La pénombre dans ma tête, ne manque qu'à éclater Je lui promet des jours de fête et du bonheur à emporter Ouh Ouh Alors je souffle sur les braises Pour que le noir se consume Que la lumière me bouscule Et qu'elle éclaire Tous ceux qui s'allument J'ai la tête en gigue, Et puis le coeur à l'âge avare Les sourires se distillent Sur les visages devant moi Entre maintenant et demain, y'a tant d'éternité Je tiens le bonheur par la main, et je ne vais plus l'échapper Demain à mon réveil, je serai rendu vieux En attendant le jour se lève, et brille à m'allumer les yeux Ouh Ouh Ouh Ouh