Fragment Septième Les déchus s'en retournèrent Vers les désertes clairières Dès lors que furent soufflées Les dernières cendres des cadavres calcinés De leur regard embrasé ils défiaient Les amoncellements orageux qui déjà les menaçaient Car le premier pas franchi est celui qui décide De la résurrection future ou de l'impromptu suicide Alors que paresseusement attelés à la distraite reconstruction Certains d'entre eux redécouvrirent leur verge ou leur con Et les lascifs plaisirs des attouchements solitaires Qu'ils se mirent à pratiquer, rampant parmi les vers Et tous leurs petits compatriotes émerveillés Décidèrent de les imiter et d'également se tripoter Atteignant ainsi le plaisir égoïste et immédiat Réduisant à néant une fois encore leurs nouveaux principes de foi Délicieusement baignés dans leur propre sperme Et transportés par l'ivresse des alléchantes sécrétions vaginales Ils oublièrent tous leurs désirs de terre ferme Destinée à supporter les fondations de leur nouvelle raison Ne reposant cette fois-ci sur une mer souterraine et sale Mais affectés par la décadence pour seule passion La masse esclave déchaîna le courroux des éléments Qui dès lors commencèrent à hurler impitoyablement Mais les sourds ne sont pas en mesure d'entendre Les avertissements qui leur conseilleraient de reprendre La tãche jadis esquissée puis abandonnée Au profit d'une auto-satisfaction endiablée Ainsi les rares voyageurs ayant survécu de l'effroi du néant S'alignèrent tous sur un rang Et dans la décadence de l'ignorance attendirent Que le temps veuille bien à nouveau les faire mourir