On a abusé de mon petit cœur D'autres avant toi s'y sont glissées Mais ces visiteuses-là N'étaient pas là pour l'amour tu piges non Elles étaient là pour remplir leurs poches Donc imagine quand je t'ai rencontrée J'ai fait comme avec les autres Je n'ai quasi rien montré non Il aura fallu des mois et des mois et des mois Pour que je ne crie plus aidez-moi Un vide énorme après la première rupture Un vertige énorme après la troisième Mais j'me rends compte que derrière les points d'suture Se cachent les véritables Premières rencontres avec moi-même J'comprenais pas quand on me parlait de miroirs J'comprenais pas pourquoi d'un coup j'avais peur C'était comme découvrir de nouveaux tiroirs Dans cette bibliothèque immense Que je connais par cœur Une perte de contrôle vraiment insupportable Pour un cerveau qui a sans cesse Besoin de tout comprendre Des vieilles blessures qui revenaient sur la table Qui réveillaient le vieux volcan en son centre Quand on ne sait pas qui a porté le coup On tire partout, on devient méfiant comme un fou Des fois j'ai foiré je l'avoue, en face aussi ça va de soi Et ma peine chantait un refrain qui allait comme ça On a abusé de mon petit cœur D'autres avant toi s'y sont glissées Mais ces visiteuses-là N'étaient pas là pour l'amour tu piges non Elles étaient là pour remplir leurs poches Donc imagine quand je t'ai rencontrée J'ai fait comme avec les autres Je n'ai quasi rien montré non Il aura fallu des mois et des mois et des mois Pour que je ne crie plus aidez-moi Pour lâcher les rênes Calmer ma haine Semer des graines sans fuir Juste écouter sans dire Éteindre l'incendie Ce n'est qu'au bout d'un moment que j'ai compris Que je recréais les mêmes états En les revivant j'espérais à tout prix Changer l'issue mais fatalement J'entretenais des traumas La vie nous bat sous ses bourrasques terribles Et ceux qui luttent ou résistent sont tués à coup sûr Mais ceux qui humblement courbent l'échine Entendent la douceur du chant Que son vent nous murmure C'est l'exil qui m'a rendu la santé C'est ta rencontre qui m'a rendu la confiance Qui m'a rappelé qu'on l'ignore Mais que la vie a un sens Et que tout ce qui arrive devait bien arriver Tu m'as regardé tourner autour du gîte Avec la patience d'un été sibérien Tu as attendu que ma méfiance me quitte Jusqu'à ce que ma voix ne chante plus ce refrain On a abusé de mon petit cœur D'autres avant toi s'y sont glissées Mais ces visiteuses-là N'étaient pas là pour l'amour tu piges non Elles étaient là pour remplir leurs poches Donc imagine quand je t'ai rencontrée J'ai fait comme avec les autres Je n'ai quasi rien montré non Il aura fallu des mois et des mois et des mois Pour que je ne crie plus aidez-moi Pour lâcher les rênes Calmer ma haine Semer des graines sans fuir Juste écouter sans dire Éteindre l'incendie